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Pensées d'une ronde
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7 juin 2006

Petit homme

Ce soir, je touillais de la viande hachée en train de griller dans une poêle, sous l'oeil attentif de mon fils, apprenti cuisinier en herbe. Alors que je venais de lui refuser le droit de mélanger à son tour pour cause de plaque trop chaude, il a eu cette phrase magnifique: "Tu sais maman, je crois que je préfère que ce soit moi qui me brûle plutôt que toi".

Plus que ses mots, c'est le ton presque douloureux qu'il a eu pour les prononcer qui m'a saisie. Comme si cette constatation le bouleversait autant, peut-être même plus que moi. Comme s'il prenait soudain conscience que ma douleur lui serait réellement insupportable. Comme s'il réalisait que cet amour presque sacrificiel portait en lui une part de souffrance inévitable.

Petit homme, si tu savais comme moi aussi je préfèrerais dix mille fois mettre ma main au feu plutôt qu'une simple étincelle ne t'atteigne...

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Commentaires
P
aux larmes, j'ai l'impression d'entendre ma mère, et de ressentir aussi cette même chose: que la douleur d'une personne qu'on aime est si insupoprtable qu'on préfèrerait souffrir soi-même.<br /> merci
C
Hydro, oui, les mots comptent entre nous trois, avec l'homme aussi d'ailleurs.Ils peuvent être aussi très acides parfois, cela dit !<br /> <br /> Merci de ce joli commentaire<br /> <br /> Gomgom et mitsu, merci de votre passage !
H
Tant d'amour dans chacun de vous. Toi, ta puce, ton fils.<br /> De l'amour à fleur de peau, à fleur de mots...
M
Une fête des mères hors horaires ?<br /> <br /> Mitsu
G
Ooh, c'est chou! J'aurais aimé que mon frère dise des gentillesses pareilles à la notre de maman...
Pensées d'une ronde
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