Le samedi c'est Monoprix !
Quelques mots futiles et sans importance en ce samedi gris. Le samedi, oui, c'est Monoprix. Je dois l'avouer, je suis monoprixmaniaque. D'abord, ça ferme tard le soir. Ce qui, lorsqu'on est du genre à pas avoir d'heure pour sortir du boulot est terriblement pratique.
Ensuite, j'y trouve mes basiques alimentaires qui me permettent de faire illusion en cas de diner improvisé et de me faire passer, moi la piètre cuisinière, pour... disons pour une fille qui connait deux ou trois recettes sympas. Bon, je ne vais pas vous dresser la liste de mes courses hebdomadaires, mais dans ces basiques il y a les tomates confites d'une petite marque provencale et qui sont tout simplement à se damner dans une salade de pâtes par exemple, les ravioles de Romans, marque Monoprix, délicieuses avec un peu de roquette, les pâtes "De Cecco", pas plus chères ou à peine que les autres et qui fleurent bon l'italie, les copeaux de parmesan - Monop' toujours - utilisables à peu près partout, les haricots verts déjà équeutés - oui, je sais, franchement, j'abuse, mais mon temps, c'est de l'argent - qui viennent de je ne sais où mais qui sont d'une finesse incroyable et surtout sans fils et les pignons de pin dont je saupoudre tout ce que je n'ai pas déjà agrémenté de parmesan. Bon, voilà, après je fais les même courses que tout le monde j'imagine, en essayant de mettre l'accent sur les fruits et légumes - je n'ai pas dix ans de thérapie nutritionelle derrière moi pour rien quand même !
Mais je dois l'avouer, il y a une autre raison pour laquelle j'aime Monoprix. Le rayon fringues. Sans vendeuse hautaine pour me regarder de haut. Avec des grandes cabines tapissées de glace à l'INTERIEUR, qui ne vous obligent pas à sortir boudinée et mortifiée histoire de constater devant tout le monde que ce pantalon, non, ne vous va pas du tout. J'ajoute que les habits Monoprix vont du 36 au 46 voire parfois plus. Oui, à Monoprix, on a le droit d'avoir des hanches, du ventre et des seins. Incroyable non ? Vous me direz, c'est le cas d'un grand nombre de grand magasins. Certes. Mais là, ce qui change, c'est que les rayons n'ont pas grand chose à envier à ceux d'enseignes plus branchées. Et que les prix restent raisonnables.
Bon, je passe sur le rayon presse auquel je m'arrête systématiquement une demi-heure - au risque defaire tourner tous les laitages qui attendent patiemment dans le chariot - et où vous pouvez potasser tranquillement, sans jamais vous faire attraper, tous les potins dévoilés par les Closer, Voici, Public et consorts - vous pouvez bien sûr vous adonner à des lectures moins honteuses, mais bon, moi j'avoue, le samedi, je laisse mon cerveau à la maison.
Promis, je n'ai pas d'actions à Monoprix, je ne toucherai pas un sou après avoir posté ce billet. C'est plutôt moi qui les enrichit, à vrai dire. D'ailleurs, m'est avis que je dois un peu abuser. Figurez vous qu'il y a quelques jours, j'ai reçu un courrier m'annonçant qu'en raison de ma "grande fidélité", le magasin m'abonnait gratuitement pendant un an au magasine Marie-Claire... "Et bien dis-donc, qu'est-ce que tu dois leur lacher quand même pour qu'ils t'arrosent comme ça", m'a lancé, un brin énervé l'amour de ma vie.
Depuis, lorsque je pars à Monoprix, il fait une drôle de tête