Vous les femmes...
A vous toutes, qui hier et aujourd'hui, avez clamé votre colère contre l'hypocrisie manifeste des magasines féminins qui ne savent pas appeler un chat un chat. A vous toutes, que je ne connais pas mais que j'imagine, grandes, petites, minces, grosses, carrées, étroites, mal foutues ou super bien carossées, blondes, brunes, ou rousses, à peau grasse ou trop sèche, à la fesse plate, basse ou rebondie, je voulais juste vous dire que je vous aime.
Je vous aime d'être des femmes et de lutter un peu, beaucoup ou passionnément, tous les jours, contre ces forces obscures qui voudraient faire de nous de la chair à mâle, des poupées qui disent surtout oui, des filles bien faites et bien pensantes. Enfin bon, surtout bien faites.
Je vous aime d'oublier la date de vos règles, d'avoir des seins qui passé 20 ans regardent vers le bas, d'avoir le ventre plat mais un peu de cellulite là, oui là, exactement, d'aimer péter sous vos draps quand l'homme n'est pas là - ah bon, même quand il est là ? - de fumer comme un pompier ou d'avoir arrêté mais d'y penser quand même, de ne pas refuser parfois une bonne cuite ou de craquer pour un énorme pain au chocolat - ou un super saucisson d'Ardèche - alors que pourtant ce matin, la balance n'était pas de votre côté.
Je vous aime d'avoir eu des enfants et de revendiquer à la fois le droit de travailler ou pas, de séduire encore et toujours et d'en avoir marre, souvent, de ces enfants. Je vous aime de tenir debout alors qu'il est parti et d'avoir la grace d'en parler sans geindre. Je vous aime aussi de ne pas vouloir d'enfants parce qu'après tout votre corps c'est le votre, en premier. Je vous aime de mater les mecs et de trouver qu'ils ont un beau cul parce qu'après tout, y'a pas de raison.
Je sais, ce matin je fais mon Julien - d'ailleurs, Julien, je t'aime aussi - mais bon sang, femmes, je vous aime. Vous êtes belles, je n'en doute pas une seconde, n'en doutez pas non plus. Oui, toi qui pèse 100 kilos aussi, toi qui ne reconnais plus ton corps parce qu'un géranium a essayé de le manger, toi qui est grand-mère et toi qui ne lis pas encore ces lignes parce que tu n'as que six ans et que déjà, je suis si fière de toi...
Signé: Julio