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Pensées d'une ronde
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6 novembre 2006

"Même jour même heure, même pomme"

amis

Dans une soirée, la ronde a retrouvé un ami de lycée, un de ceux qui à l'époque lui avait fait verser des larmes amères. Trop grosse pour lui, s'était-elle dit, trop moche, trop nulle, personne ne m'aimera jamais... Il avait en effet préféré qu'ils restent amis. Pendant des mois elle avait fantasmé sur le jour où elle lui en mettrait plein la vue. Ce jour chéri où il ramperait à ses pieds en pleurant qu'il s'était trompé.

Que la première qui ne s'est jamais fait ce genre de scénario me jette la première pierre. Sauf qu'en vrai, je ne sais plus où j'ai lu ça, quand on retombe sur ce mec qu'on souhaite scotcher d'amour, on est encore plus moche que le jour du fameux rateau douloureux. On regrette alors amèrement d'avoir rêvé de le rencontrer par hasard et de n'avoir donc pas eu le temps ou l'occasion de faire en sorte d'être au top.

En l'occurence, dans cette soirée de la vraie vie, dix ans après, il ne s'est pas passé grand chose, mis à part ces quelques mots échangés...

- "Alors comme ça, tu ne fumes plus ?"

- "Non, je ne fume plus. Je ne fais plus de régimes non plus. Tu vois, en dix ans, j'ai finalement réussi à changer. Un peu".

- "Tu sais quoi ? Ne change plus rien maintenant. Parce que ça te va bien de ne plus faire de régimes. Tu es... tu es bien".

Il y a des soirs, comme ça, où on se dit que vieillir ce n'est pas si mal. Il y a des soirs où l'on a l'impression très nette qu'il est temps de dire adieu à cette fille que l'on détestait tant. Il y a des soirs où par le hasard de retrouvailles, on mesure le chemin parcouru et où l'on se rend compte que l'heure de la réconciliation avec soi même a sonné.

Après ce compliment anodin, je l'ai regardé et je n'ai évidemment rien retrouvé de ce qui m'avait fait craquer en 1ère B...

Alors mes yeux se sont posés sur l'homme, le mien, avec ravissement et reconnaissance pour ce qu'il a su voir et comprendre. Et avec un peu d'étonnement qu'il parvienne à me supporter.

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Commentaires
O
Moi je me souviens aussi...<br /> 18 ans, taille 42... ce superbe brun au lycée qui m'avait dit: "Ce qui est bien avec toi, c'est qu'on peut parler."<br /> 10 ans plus tard, taille 38, je le croise dans un aéroport:<br /> "Alexis?<br /> Il se retourne, il me regarde, une etincelle libidineuse jaillit tout de suite<br /> "tu me reconnais?<br /> "euh... delphine?<br /> "non...odile, le lycée<br /> "Odile? ah...waaouu...euh... t'as changé dis donc<br /> "wé...tu veux plus parler là si?<br /> "hein?<br /> "non non rien.
M
Idéalisons juste par plaisir mais sans tomber dans le réalisme.<br /> <br /> Des bises.<br /> <br /> PS : je ne te jetterai pas la pierre parce que... ;-)
S
awww comme c'est beau de lire ça :-)<br /> et le mec a assuré :-) <br /> et ton homme encore plus :-)<br /> et en effet ça merite plein de tit bisous partout :-)
R
ça fait 2 jours que j'ai découvert ton blog, je crois que je reviendrai plus souvent... elle est jolie cette histoire, Bravo d'avoir trouver les bons mots pour la raconter...
L
Ce doit être un pur moment de bohneur, non???<br /> <br /> J'aime bcp le choix du pochoir de Miss Tic, comme illustration, c'est parfait.
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