Jasmin
D'accord, c'est Axel Ganz qui est derrière. D'accord, Axel Ganz c'est le papa de Voici. D'accord, la maquette n'est pas aussi belle que celle du Elle. D'accord, la couverture est un peu "eighties". D'accord, "Jasmin", c'est un peu bizarre comme nom, pour un magasine féminin.
Mais franchement, si le numéro deux est à l'avenant du numéro un, alors peut-être bien que je vais devenir une fidèle. Parce que j'ai lu dans ce nouvel hebdo des articles censés, voire osés. Une enquête sur les tabous féminins révèle ainsi qu'avouer qu'on n'aime pas jouer avec ses enfants est plus choquant que de se vanter d'être échangiste. Je l'avoue ? Je ne suis pas échangiste. En revanche, les legos, les playmobils et les barbies, et bien... ça me barbe. C'est comme ça, je n'y arrive pas. "Alors pourquoi t'as fait des enfants, hein ?". Et bien... parce que j'aime des tonnes de choses dans le fait d'être mère, mais sûrement me mettre à quatre pattes pour jouer à Charlotte Aux fraises n'en fait pas partie. Et puis tant que j'y suis, les châteaux de sable, c'est une torture.
Mais revenons-en à Jasmin, le sujet de ce billet. Croyez-moi ou non, il n'y a PAS UN SEUL conseil minceur dans ce premier numéro. Si. Vous pouvez chercher, rien. Rien que pour ça, j'aurais envie de rouler un patin à ce grand Axel Ganz. Il y a aussi un certain Patrick Cabasset, qui s'insurge contre "L'invasion des poupées barbantes", faisant allusion aux nouvelles tops prépubères et à la mode actuelle qui non contente "de rajeunir les femmes, les renvoie en enfance". "Les femmes sont en voie de disparition, remplacées par les poupées barbies", ajoute ce grand journaliste. D'ailleurs à bien y réfléchir, c'est lui que je veux embrasser à pleine bouche. Et là où il y a une vraie cohérence, c'est que les filles photographiées ensuite dans les pages modes, et bien ce sont... des femmes. Ah, bien sûr, ce sont des belles femmes, grandes et minces. Mais elle n'ont pas l'air d'avoir 15 ans. Et elles ont des joues. ça n'a l'air de rien, mais ça remonte à quand la dernière fois que vous avez vu une mannequin qui avait des joues ? Ah ! Vous voyez !
Voilà, côté people c'est Ludivine Sagnier qui s'y colle, côté culture on apprend des tonnes de trucs sur la future Foire internationale d'art contemporain. Et puis il y a les inévitables critiques ciné. Et là, nouvelle surprise: ce sont de VRAIES critiques. Avec de VRAIS avis, positifs ou négatifs. C'est pareil, ça semble être un détail, mais pour moi c'est énorme.
Bon, pour conclure, je ne veux pas m'emballer trop vite, parce qu'encore une fois, c'était le premier numéro. Mais si ça continue de la sorte, j'en connais quelques unes qui vont devoir se remuer les méninges pour trouver des sujets un peu différents dans les semaines à venir. Parce que pour la première fois depuis longtemps, je ne suis pas bien sûre que demain, lundi, ce soit le Elle qui accompagne mon trajet en bus et me console de ne plus être en week-end...